Quel est notre rapport à la nudité ?
La nudité est-elle gênante ?
Vous avez peut-être entendu parler de cette femme américaine qui a dû plaider coupable d’attentat à la pudeur envers son mari car elle lui avait montré ses seins. En fait, il s’agit d’une histoire un peu plus complexe. Le couple reformé bricolait topless dans leur garage. Les enfants du mari sont entrés et ont vu leur belle-mère seins nus. Puis un d’eux a rapporté cela à sa mère. Cette dernière a porté plainte. Pour éviter d’être fichée au fichier des délinquants sexuels, elle a plaidé coupable envers son mari. Alors, je vous ferai grâce des réflexions sur les excès de la justice américaine ou sur la vengeance des ex. Mais, un matin au café avec 3 amis (une femme et deux hommes), le sujet est venu dans la conversation. Les remarques étaient étonnamment aussi variées sur cette nudité. Ainsi, ces réflexions riches m’ont semblées tout à fait dignes d’une réflexion à mener sur ce blog.
Quel est notre rapport à notre corps ?
En fait, ce que révèle cette anecdote, c’est notre rapport à la nudité. Et par extension le rapport à notre propre corps. Je vous assure, pour moi qui suis d’une pudeur extrême, aborder ce sujet n’est pas si simple. Par exemple, je ne suis pas du genre à me promener en short et surtout torse nu. Et au-delà de la notion de nudité, c’est aussi cette notion de torse nu qui diffère qu’il s’agisse d’une femme ou d’un homme. Effectivement, bien souvent la poitrine d’une femme est sexualisée, alors que celle d’un homme ne semble pas l’être. Dans notre discussion, notre amie féminine nous faisait remarquer que « bricoler topless n’était pas très pratique de manière générale ». Immédiatement, elle imaginait la peinture qui tombait à même sa peau. Tout en considérant que « les seins de madame sont plus fragiles ».
La nudité, un problème de culture et sexualisation et du corps ?
En fait, j’ai l’impression que la nudité est un problème de culture et de sexualisation du corps. Car on connaît tous des situations où nus nous sommes bien loin d’une pensée sexuelle. Par exemple, je pense à la consultation chez le gynécologue pour madame et chez l’urologue pour monsieur. Alors que nous nous sommes tous retrouvés face à quelqu’un d’habillé qui nous suggérait le désir. Ou bien encore, certains peuples qui vivent bien plus nus que nous, n’ont pas le même regard les uns sur les autres.
Le rapport à notre corps.
Par ailleurs, on ne peut pas parler de nudité sans parler du rapport que nous avons à notre corps. Effectivement cela peut dépendre des situations. Cela dépend aussi des individus et des périodes de la vie. Car il fluctue pour chacun tout au long de l’existence. Par exemple, si le petit enfant ne connaît pas la pudeur, l’adolescent est confronté à un véritable orage psychologique. De même, si le jeune adulte peut finir par apprivoiser son corps, en prenant de l’âge certaines personnes peuvent à nouveau ressentir certaines gènes, avec l’évolution de ce satané corps. Ceci dit, complexé ou pas, le fait de se sentir nu peut fasciner. De nombreux pudiques comme moi aimeraient tenter l’expérience du naturisme. Probablement une envie de dépassement de soi et de découvrir un autre rapport à son corps. Peut-être s’agit-il d’une envie refoulée de se repositionner au cœur de la nature. Environnement dont nous faisons partie, mais que nous avons l’affreuse tendance à oublier.
La gêne de se retrouver nu.
Pudeur mise à part, le contexte dans lequel nous nous retrouvons nus influe sur le sentiment éprouvé. Par exemple se déshabiller de but en blanc devant quelqu’un est généralement gênant. Alors qu’après une douche, la nudité devient bien plus agréable. Les choses deviennent bien plus évidentes et désinhibantes quand tout le monde est dans la même situation, comme à la plage ou dans un sauna. Par ailleurs, la sexualisation du corps peut rendre la nudité fort agréable. Évidemment, à condition que nous l’ayons souhaité. Effectivement, se retrouver nu avec l’être aimé nous désinhibe. Mieux, ce sentiment nous permet de nous sentir plus beaux et valorisés.
(*) 1001 fesses project : Emilie Mercier et Frédérique Marseille se sont donné la mission de prendre en photos 1001 fesses. L’idée de ces deux amies, est de réconcilier les femmes avec leurs corps. Une belle démarche artistique et de body positive autour de la nudité.
Ah cette satanée pudeur !
Que la femme sur la photo a de belles fesses !
J’aime beaucoup les travaux de 1001 fesses, ça fait du bien aux femmes !
Certaines de mes congénères se plaignent de la sexualisation de la poitrine féminine. Mais le problème n’est-il pas la lourdeur de certains hommes ? Personnellement, j’avoue éprouver beaucoup d’emotion à la vue de certaines poitrines…. j’aime les caresser, tout comme je prends beaucoup de plaisir à ce qu’une femme me caresse les seins.