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Confinement : pourquoi certains éprouvent un sentiment de culpabilité ?

culpabilité

La culpabilité du confinement

 

Les différentes formes de culpabilité.

Voilà déjà plusieurs semaines que nous avons cessé le confinement. Après la découverte de cet enfermement de 55 jours nous découvrons la vie d’après. Après les nombreux échanges numériques, nous avons commencé à nous revoir. Lors des différentes discussions, ce qui me frappe, c’est que tout comme moi de nombreuses personnes ont ressenti un sentiment de culpabilité. Comme par exemple, de ne pas avoir compris le danger assez tôt. Ou bien pour de nombreuses mamans, la culpabilité de ne pas être une bonne maîtresse. Je ne sais d’où cela vient. Certainement que seul un psychologue pourrait répondre cas par cas. Alors pour la première fois sur comment mieux dormir nous n’allons pas répondre à la question posée. Mais, il m’a semblé bon de verbaliser et de partager cette expérience.

La culpabilité de ne pas être une bonne maman.

De nombreuses femmes témoignent avoir eu du mal à devenir une institutrice. Sans compter que bien souvent beaucoup d’entre elles ont du télétravailler, enseigner et assurer le quotidien. Plus particulièrement, je pense à une berrichonne, qui travaillait de 6 à 9 heures et de 20 heures à minuit quand les enfants était couchés. On imagine aisément son état d’épuisement. Visiblement à l’époque de l’enfant roi, il semblerait que les mamans ne se conçoivent que parfaites.

La culpabilité d’être un mauvais Français.

Sur ce thème, j’ai constaté plusieurs natures de culpabilité. Premièrement, les provinciaux (non non ce n’est pas péjoratif), dont les enfants ont subitement quitté la capitale, ont culpabilisé. Culpabilité de les avoir laissé faire. Culpabilité de les avoir laissé prendre des trains bondés. Alors que d’autres ont ressenti la culpabilité d’avoir laissé leur enfant dans une chambre universitaire minuscule. Deuxièmement, de nombreuses personnes ont ressenti le besoin de s’investir pour aider leur prochain. Et ce avec le sentiment de ne jamais en faire assez. Alors un merci à tous ces gens là.

La culpabilité de l’épouse.

Bien souvent, la femme multitâche se reproche de ne plus avoir eu le temps d’avoir été une femme et une épouse. Pire, j’en connais plusieurs, qui ont découvert qu’elles ne supportaient plus leurs maris. Le rapprochement de longue durée, voire la promiscuité ont être un révélateur des failles du couple. Certains spécialistes du couple prédisent même une vague de divorces dans les mois à venir. Rappelons que certaines ont même été victimes de violences conjugales.

La détresse de l’entrepreneur.

Notre monde pardonne guère au chef d’entreprise de ne pas prévoir. On peut effectivement admettre, que parfois cela se justifie. Mais dans la crise de la Covid (selon l’académie française, il s’agit d’un mot féminin), je pense que nous n’avons pas été nombreux à prévoir l’ampleur de cette crise. La femme ou l’homme qui entreprend a naturellement du mal à appréhender le risque de perdre ce qu’il a construit parfois depuis de bien nombreuses années. De plus, pour l’entrepreneur toute défaillance, signifie prendre le risque de d’équilibrer toute la chaîne de valeur. Par exemple avec d’un bout les salairiés et de l’autre les fournisseurs. En quelques heures, dès années de partenariat se retrouve mis à l’épreuve. De plus il faut préciser, que face l’échec certains et certaines mettent fin à leurs jours. La crise de la Covid a provoqué de toute part des drames humains.

Comment expliquer ce sentiment de culpabilité ?

Je n’en sais rien et j’aborde ce point avec beaucoup d’humilité. Personnellement, je me suis très vite senti responsable de ne pas être à la hauteur de l’enjeu que vivait notre pays. Mais également de ne pas avoir su protéger mon entreprise. Rassurez-vous, je vais bien et l’action m’a semblé être la solution pour avancer. En échangeant avec différentes de ces personnes, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait de gens qui avaient pour nature de réfléchir, de se poser des questions. Si cela ne pouvait être que le prix à payer le fait d’avoir une vraie capacité à se remettre en cause. Pour conclure, peut-être n’avons nous pas fait assez, mais cela était bien mieux que d’être tétanisé devant son écran de télé en recherchant tout ce qui allait pas.

Prenez soin de vous !

 

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