Consommer bio, comment éviter les erreurs en voulant bien faire ?
Le bio doit faire réfléchir.
Comme je l’ai déjà dit, par exemple avec « La méconnaissance du bio, terreau d’abus » et « L’excès de bio est mauvais pour la santé« , notre comportement d’achat, en particulier vis à vis du bio, doit faire preuve de quelques questionnements personnels. Vouloir consommer sain et responsable, cela s’apprend et nécessite quelques règles et quelques réflexions. L’idée de cet article nous est venue à la vue d’un billet d’humeur sur Facebook, d’Agnès Devillières, coach, dont les travaux nous inspirent régulièrement.
Plus sain, mais à quel prix ?
Avant d’aller plus loin, commençons par partager les propos d’Agnès : « Je m’interroge sur un truc qui m’échappe : manger sain doit-il nécessairement rimer avec des aliments venus d’autres continents, de contrées lointaines ? La mode des graines de Chia par exemple, ou des amandes californiennes qui ruinent l’écologie locale mais qui font un lait végétal « plus sain » que le lait de vache .. Gourmande que je suis j’adore découvrir des plats ‘exotiques’ pour autant, les repas du quotidien, les habitudes alimentaires ne devraient-elles pas être plus « raccord’ avec notre lieu de vie ? Manger local ça a du sens quand même ».
Consommer bio doit s’inscrire dans une démarche plus globale.
Le préalable est poser la question, que veut dire consommer bio pour vous ou pour moi bien sûr :
- Consommer bio dans des réseaux de distribution qui font venir des tomates de pays éloignés et qui ne respectent pas les revenus des producteurs est il suffisant ?
- Consommer bio, avec des aliments conditionnés dans du plastique et en gaspillant, est-il judicieux ?
Le lexique d’une consommation plus responsable et vision globale.
Pour apporter des réponses plus pertinentes, prenons le temps de faire le point sur la définition de certains termes liés à nos questionnement sur la consommation :
- Le développement durable : il s’agit d’une démarche qui allie le développement économique au développement social et au respect de l’environnement. Ce qui signifie que pour vivre nous avons besoin certes d’argent, de bonheur et de vivre dans un environnement sain.
- Le commerce équitable : Il s’agit d’une partie et seulement d’une partie du développement durable. dans ce cas on allie développement économique et social. En d’autres termes, il faut payer de manière juste les gens qui produisent, qu’il s’agisse des fournisseurs, comme des employés.
- Le produit bio : il s’agit d’un produit cultivé dans le cadre de l’agriculture biologique et qui a fait l’objet d’une certification. En France, le ministère de l’agriculture a défini les règles à respecter, notamment l’élimination des pesticides.
- Le locavorisme : il s’agit de gens, les locavores, qui s’inscrivent dans un mouvement qui prône la consommation de nourriture produite dans un rayon allant de 100 à 250 kilomètres maximum autour de son domicile.
- L’Ecodesign ou l’Eco conception : il s’agit d’une démarche qui consiste a introduire la responsabilité environnementale, dès la création et la conception d’un produit. C’est à dire, considérer l’impact du produit ou du service, tout au long du cycle de vie du produit, de sa conception à sa destruction. Dans cette démarche, la communication et les termes employés répondent également a une norme très précise, afin d’éviter toute ambiguïté vis à vis du consommateur. Un des outils incontournables de l’éco conception est l’ACV (l’analyse du cycle de vie).
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